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Benoît Gaucher
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« Le jour se lève
Oublier la misère
Les loques
La main tendue
Les souliers qui font mal
Oublier l’âge des cavernes
Et soulever toujours le poing du peuple
Dans le crépitement du brasier souterrain »
Après Debout Dans les Cordages où Zone Libre et Marc Nammour interprétaient des extraits du Cahier du Retour Au Pays Natal, d’Aimé Césaire, le trio puise dans l’œuvre de
Kateb Yacine des textes d’une puissance poétique et politique d’une percutante actualité.
Kaoutar Harchi parle de Kateb Yacine ici:
(cliquer sur l’image)
Fara.C, plume culture du journal L’Humanité, présente le projet :« Publié en 1939 par Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal a posé les premières pierres de la négritude. Ce concept n’est pas exclusion de l’autre, mais, précisa le poète martiniquais, « prise de conscience de la différence » et « conquête d’une nouvelle et plus large fraternité ».
Le guitariste Serge Teyssot-Gay, le batteur Cyril Bilbeaud, tous deux cofondateurs de Zone libre en 2005, et le rappeur Marc Nammour, qui a formé le groupe hip hop La Canaille en 2003, s’emparent du texte de Césaire avec fulgurance. En 2013, lors du festival littéraire Le goût des autres (Le Havre), ils ont présenté cette création collective.
Déclamation tout en contraste et ferveur de la scansion, propos musical nullement illustratif, mais d’une audacieuse richesse évocatrice : le trio se fait le griot d’une souffrance – une sous-France – hélas non révolue…
A chaque rendez-vous scénique, Zone libre improvise tout du long, renouvelant sans cesse la musique. En totale collusion avec l’incandescent duo free-rock, le rappeur montreuillois profère, d’une voix galvanisante, la poésie insurgée de l’illustre Antillais. Au Cahier d’un retour au pays natal, les trois camarades insufflent une vitalité inouïe, dans un même élan d’amour et de marronnage. Mots et notes s’enchevêtrent intimement pour se faire tam-tam et dire, ici et maintenant, la puissance visionnaire d’une œuvre brûlante d’actualité. » Le texte intégral est publié par > Présences Africaines.
Un court extrait filmé à Paris au printemps dernier ici (merci Cargo) :
Ce texte trouve un écho dont la résonance se renouvelle en permanence, et peu importent les époques, les lieux, les sociétés. Il parle de verticalité, de dignité et de liberté retrouvées. « C’est quelque chose de personnel que l’on construit, que l’on entretient et que l’on doit protéger en nous. Ne pas perdre cette force est un acte politique. Notre musique va dans le même sens, elle doit aussi avoir cette fonction d’auto renouvellement à chaque lecture. Comme le texte, elle ne peut pas être figée. C’est un acte volontaire et délibéré que de travailler dans l’improvisation. Il va dans le sens de la vie, qui s’invente chaque jour différemment parce que chaque jour est différent. Nous jouons ce que nous sommes. En écho au texte, au monde qui nous traverse et que nous parcourons au quotidien. »
La création s’est faite en live le 27 janvier 2013, dans le cadre du festival littéraire de la ville du Havre : « Le goût des Autres ».